Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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PERDRE
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14 exemples
 1 J'ay perdu tout le myen aux dez, J'ay perdu aux cartes et quilles, J'ay perdu mes biens gourmendez, J'ay perdu tout en volles filles, J'ay perdu chevaulx et estrilles, J'ay perdu robe et hoppellande (LA VIGNE, S.M., 1496, 386).
 2 PREMIER [BRIGANT]. Il est saison Maintenant de faire merveilles. SECOND. Se je ne leur foys leur raison, Je veulx perdre les deux oreilles. (LA VIGNE, S.M., 1496, 271).
 3 PROSERPINE. Si tes beaux ditz ne sont present tenus, Je suis contant d'estre au gibet pendue. Propres habitz j'ay pour ce retenus ; Bailler me fault au paillart la tondue. (Pause de menestriers. Elle se mect en guise de dame bien paree et bien acoustree, fors que devers les piedz, et s'en revient.) Se j'ay esté ung bien petit perdue, De revenir ne fus oncques rebelle. LUCIFFER. Sans faire icy plus prolixe actendue, Despesche toy ; que deable tu es belle ! (LA VIGNE, S.M., 1496, 480).
 4 Et quesse cy ? A il que recongnoistre En mes pays ? Dont nous vient cest oultrage De se ruer par dedens nostre cloistre ? Il n'aura pas de tous poincts l'avantaige. A il trouvé en son faulx tripotaige, Sans coup ferir, que ma terre se perde ? Veult il avoir ainsi mon heritaige ? (LA VIGNE, S.M., 1496, 236).
 5 Icy sainct Martin s'en fuyt cacher et le prince tire son espee pour le tuer. Nota qu'il fault faire que sainct Martin se perde soubz terre, puis revenir tantost aprés. (LA VIGNE, S.M., 1496, 435).
 6 PERE. Affin que vostre douleur forte Par le moyen de Dieu se perde Et du sainct dont cecy procede, Par devocion la vous baille, Esperant que brief vous concede Guerison et que le dueil saille De vostre corps. (LA VIGNE, S.M., 1496, 467).
 7 ...car il veoit bien qu'il perdoit ung des bons amys qu'il eust au monde et ung des loyaulx, des beaulx et des bons princes de son royaulme. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 312).
 8 LA MERE. J'ay dont bien perdu mes chandelles, Mes grans offrandes et prieres, Puisque, par leurs faulces cautelles, [les dieux païens] Me procurent tant de myseres. (LA VIGNE, S.M., 1496, 296).
 9 LE CONTE. (...) A noz maisons ne pouons proffiter : Le temps perdons et si ne faisons rien. Pour ce, les champs nous volons frequenter Pour requerir bruyt et lox terrïen. (LA VIGNE, S.M., 1496, 186).
 10 Si le temps avez despendu En quelque mal, je vous promectz : S'amender, ains qu'on soit perdu, Il vault trop mieulx tart que jamais. (LA VIGNE, S.M., 1496, 284).
 11 Le mercredy vint une faulce poste En diligence, comme tout esperdu, Qui apporta quelque escript fait a poste Que tout estoit dessus la mer perdu. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 174).
 12 Mais le dict bouvier perdit icelle franchise et sa paine, encore en dangier de se rompre le col. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 303).
 13 BURGIBUS. Suy le de prés, Treshumblement, par motz exprés : Vella commant tu le prandras. BERITH. Tu es plus flairant que cyprès ; Jamais ainsi ne le perdras. SATHAN. Suis jë en poinct ? BURGIBUS. Tu l'assauldras Au premier par doulces parolles, Puis apprés tu le surprendras Par menaces et parabolles. (LA VIGNE, S.M., 1496, 538).
 14 LE JUGE. Si de vous en brief n'est desdit, Claude, vostre cause perdez. (LA VIGNE, S.M., 1496, 520).
La VigneAnnie Bertin

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